Performance présentée le 17 avril 2025 à Norogachi, Mexique
Dans le cadre de Performancear o morir, un événement organisé par cosmossfactory

Je porte encore en moi les résonances de cette expérience.
Un point pivot dans ma pratique.
Un moment de bascule.
Une expérience-limite.

Le 17 avril 2025, dans le désert aride de Norogachi, au nord du Mexique, j’ai présenté la performance Las cicatrices de un pasado. Une œuvre née d’un corps en tension, entre chaleur écrasante, fatigue accumulée et excitation viscérale.

Ce fut la première étape d’un cycle d’explorations à venir, 

une plongée en territoire liminal.

Performancear o morir n’est pas un simple festival : c’est une résidence vivante, un ancrage territorial qui prend forme durant la Semana Santa, moment spirituel et sacré pour le peuple Rarámuri, habitant ancestral de la région de Chihuahua.

Dans ce lieu qui semble résister au passage du temps, j’ai éprouvé dans ma chair le seuil entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’ici et l’ailleurs. Une friction sensible s’est installée, me ramenant à mes propres racines latino-américaines, des mémoires profondes, parfois enfouies, qui ont refait surface sous forme de cicatrices. Des traces d’enfance, de ruptures culturelles, de frontières invisibles à franchir.

Las cicatrices de un pasado est née là, dans cette faille.
Un geste performatif qui relie les strates du corps, du territoire et de la mémoire.

Merci de tout cœur à
VIVA! Art Action, Inter le lieu et cosmossfactory
pour avoir rendu possible cet échange fertile entre le Québec et le Mexique.

Et merci à tou·te·s les artistes, les organisateur·trice·s et les personnes présentes ce jour-là.
Vos présences, vos regards, vos silences ont tout changé.

Ce n’est qu’un début.

Crédit photos cosmossfactory/Emmanuel Lugo

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